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État saniTERRE

État saniTERRE par Anne Graindorge

En période printanière et estivale, nous arpentons nos vignes dans l’objectif d’en conserver l’état sanitaire. C’est avant tout en préservant la faune auxiliaire* que nous aidons le vignoble à apporter ses plus beaux fruits.

Au printemps, nous procédons à un ébourgeonnage : nous enlevons les contre bourgeons (ou bourgeons secondaires).

Ainsi, nous évitons un nombre de grappes trop important. Celles-ci s’en trouveront mieux réparties sur les pieds.

L’effeuillage peut dans certains cas s’avérer utile.

En diminuant la zone foliaire, nous aérons le bandeau de fruits et permettons au soleil de pénétrer plus facilement afin d’obtenir une maturité optimale et homogène du raisin.

De même que nous retirons les quelques feuilles les plus âgées pour limiter  l’apparition de champignons qui aiment se nicher dans la végétation dense car  ces moisissures sont à l’origine de maladies telles que le mildiou et l’oïdium.

Il nous arrive d’apporter à nos vignes des soins pour réguler leur croissance et favoriser leur fertilisation.

  • Nous pouvons privilégier les méthodes douces autant que possible telles que les tisanes, décoctions et infusions de plantes dont certaines sont récoltées sur le domaine.
  • Aussi nous protégeons le feuillage et les grappes en les pulvérisant, avec des doses minimales, de bouillie cuivrique (prévention contre le mildiou) et de soufre (prévention contre l’oïdium).

Nous nous inscrivons dans un processus d’accompagnement en suivant l’évolution de la végétation. Les chemins que nous empruntons sont différents selon le besoin de chaque parcelle. La réflexion et l’expérimentation sont sans cesse présentes au cœur de l’équipe et les actes systématiques n’ont pas leur place au domaine.

Nous encourageons nos vignes à puiser tout leur potentiel  dans leur environnement pour qu’elles se sentent bien dans leur écorce et dans leurs racines. Ainsi nos vins appréhendent la finesse de leur terroir dans leur voyage originel.

Selon les besoins, nous pouvons procéder à un épamprage (suppression des gourmands du pied et du tronc pour notamment limiter les risques de maladies), un éclaircissage (suppression d’une partie des grappes situées dans le périmètre fructifère), le relevage (relever les rameaux et les contenir dans le palissage pour que les grappes accèdent à un meilleur ensoleillement)

* insectes ayant un effet bénéfique pour l’environnement dans la mesure où ils luttent efficacement contre d’autres, destructeurs des végétaux.

 

Lire “Nous, ces soignants du vignoble et de son environnement” (par Anne Graindorge)

Lire “Qu’est-ce que la viticulture en Biodynamie ?” (par Anne Graindorge)

bouse de corne
bouse de corne