SOLlicitude par Anne Graindorge
Le travail des sols est une étape importante dans notre méthode culturale. Fait correctement et au bon moment (c’est-à-dire en respectant le monde du vivant à travers les saisons), il permet de bien transformer le raisin en vin.
Travailler le sol (fauchage, binage, décavaillonnage…) aide le système racinaire à puiser dans une plus grande diversité minérale, permettant à la vigne d’être moins sensible aux aléas climatiques et aux perturbations hydriques.
Tout en préservant la vie naturelle qui nous entoure, nous nous mettons à ses côtés pour optimiser la qualité des raisins et donc de nos cuvées.
A lui seul, un lombric retourne en moyenne une tonne de terre par an. Sachant qu’un binage vaut deux arrosages, nous cherchons à préserver et à perturber le moins possible la vie microbienne en privilégiant travail superficiel du sol par un griffage peu profond.
Pour limiter le risque de gel au printemps, nous enlevons l’herbe sous le rang en déchaussant* les cavaillons**.
Nous préservons l’enherbement naturel dans les rangs de certaines parcelles.
Cela nous permet aussi de contrôler la vigueur des jeunes vignes, de limiter les ravinements dans les sols les plus pentus et de favoriser la pénétration des eaux de pluie.
De plus, il soulage les sols en saison humide lors du passage du tracteur, sans crainte de les disloquer ou de les compacter.
En période estivale, l’herbe peut être roulée dans l’objectif de créer un paillage qui retient la fraîcheur en surface.
*cavaillon : bande de terre située entre les pieds de vigne. (cf: photo)
Lire “Nous, ces soignants du vignoble et de son environnement” (par Anne Graindorge)
Lire “Qu’est-ce que la viticulture en Biodynamie ?” (par Anne Graindorge)